Le « Professeur » débarque
En 2003, le Trophée Andros franchit une étape de plus en matière de notoriété et de compétitivité avec l’arrivée d’Alain Prost.Le Professeur, auréolé de ses quatre couronnes en F1 et ses 51 succès en Grand Prix ne fera pas mentir sa réputation. S’il ne va décrocher le premier de ses trois titres que quatre ans plus tard, en 2007, il remporte une course dès sa première saison, comme seul Yvan Muller l’avait fait, huit ans avant lui en 1995.
Prost, seul pilote français à provoquer ce phénomène, draine vers les circuits du Trophée des dizaines de milliers de fans. Au Stade de France, qui accueille chaque année la finale du Trophée depuis 1999, il reçoit chaque année des ovations chaleureuses uniques.
Un Duel Légendaire :
A.Prost vs Y.Muller
La rivalité la plus marquante de cette décennie fut incontestable celle entre, le quadruple champion du monde de F1, Alain Prost et le quadruple champion du monde WTCC, Yvan Muller.
✔️ Prost, avec son intelligence stratégique, face à Muller, plus agressif sur la glace.
✔️ Des affrontements intenses qui ont marqué l’histoire de la compétition.
Les Stars de la F1 sur la Glace
Plusieurs grands noms de la Formule 1 ont participé au Trophée Andros :Jean Alesi, Philippe Alliot, René Arnoux, Paul Belmondo, Jean-Pierre Beltoise, Martin Brundle, Erik Comas, Jean-Marc Gounon, Romain Grosjean (3 victoires d'étape), Jean-Pierre Jabouille, Jean-Pierre Jarier, Jacques Laffite, Franck Lagorce (23 victoires d'étape), Franck Montagny, Tiago Monteiro, Olivier Panis (16 victoires d'étape), Henri Pescarolo, Alain Prost (3 titres et 38 victoires d'étape), Jean-Louis Schlesser (1 victoire d'étape), Patrick Tambay, Jacques Villleneuve (1 victoire d'étape)
TÉMOIGNAGE D’ALAIN PROST
Techniquement, sportivement et humainement le Trophée Andros est une discipline unique. Pour la maîtriser, j’ai dû quitter mes habits de « professeur » pour redevenir élève. Et quel plaisir !
Techniquement, il y a tant de paramètres à anticiper, gestion des pneus et des clous, évolution de la météo, de l’état de la piste, dosages accélération–freinage sans oublier de dompter les glissades tout à fait incongrues pour qui débarque de la filière circuit…Pour un « Rookie » sur la glace, tout cela est absolument contre-intuitif.
Sportivement, le Trophée Andros constitue un double défi : une concurrence ouverte comme nulle part ailleurs et le chrono impitoyable. On y affronte des pilotes de toutes générations et de tous les talents, venus de tous les horizons : montagnards, rallyemen, pistards plus quelques ex collègues de Formule 1. Les « manches qualifs », où on est seul sous le chrono, sont des sprints paranoïaques quasi éliminatoires. Tout est dit en trois fois cinquante secondes et tout peut être perdu en un centième. Dans aucune autre discipline automobile l’erreur ne se paye aussi chère. J’ai dit un jour je le pense toujours que le Trophée Andros est peut-être encore plus complexe que la F1 en termes de paramètres à maîtriser. Voilà pourquoi je ne considère pas mes trois titres moins gratifiants.
Enfin humainement parlant le Trophée aura été une aventure emballante, d’autant qu’elle marquait mon « retour aux affaires » au volant. J’y ai retrouvé les fondamentaux du sport auto : passion d’un public authentique, générosité des bénévoles enneigés au bord de piste, professionnalismes des officiels, chaleur humaine du paddock…Merci à Max Mamers et Frédéric Gervoson d’avoir écrit cette page inédite du sport automobile.